Moi, en français

J’ai lu récemment un paragraphe du blogue d’une vieille camarade de classe, dans lequel elle a discuté de ses personnages différents quand elle emploie les langues différentes. C’est un phénomène scientifique – nous adoptons des personnalités, des manières distinctes avec les langues différentes. Et sa réflexion m’a incité à réfléchir quelle sorte de personne je suis quand je parle le français, une matière que j’étudiais avec assiduité pendant sept ans.

Contrairement au cantonais ou même le chinois, je n’ai pas fait apparaître d’une image immédiate. Y auraient-il des différences nettes de ma conduite? D’impressions les autres développeraient de moi? Alors, l’idée me vint soudain que pendant ces sept ans, je parlais le français rarement à l’extérieur de la classe. Sans occasions d’examiner mon ‘caractère français’, ce n’est pas étonnant que je n’aie pas une image plus claire. Néanmoins, je remarque des changements subtils quand même. D’abord, je deviens plus aventureuse avec mes choix des divertissements (français, bien sûr) – je suis attirée par les films d’art et d’essai (normalement, je me sens intimidée), je mets de côté les productions amusantes mais bêtifiantes, je fais attention sciemment à la technique cinématographique, le montage et la réalisation… Non seulement je suis bien plus sensible aux films, j’apprécie les émissions et romans plus aussi. Je les considère comme des œuvres d’art et non pas des simples distractions. Oui, peut-être ces pensées découlent du cliché de la France cultivée et artistique. Mais comme j’ai écrit dans mon dernier paragraphe français, quand on acquiert une nouvelle langue, on s’informe sur la culture et les normes sociales aussi.

Deuxièmement, je fais l’effort d’être poétique. Pour les étrangers comme moi, le français semble vraiment musical à cause des rimes internes abondants et les élisions et liaisons. La juxtaposition des bruits gutturals et légers créent un son chantant aussi. Par conséquent, chaque fois que je dis ou j’écris, je fais attention à la ‘mélodie’ de mes phrases. Je me demande comment les syllabes s’alignent pour modeler les rythmes. Ce qu’il y a bien, c’est qu’on peut dire n’importe quoi pour sembler lyrique – un autre cliché, mais c’est vrai! De plus, j’ai tendance à employer les expressions et les gestes plus exagérés. Il y a un élément particulièrement brûlant quand les Français allongent les voyelles et mettent les accents toniques sur les derniers syllabes. D’une certaine manière, l’intonation ondoyante m’encourage à adopter un langage du corps plus expressif.

Et en dernier lieu, bien que je devienne douce (parce que mon vocabulaire est relativement limité), je deviens quelque peu idéaliste aussi. Peut-être que c’est en raison de mon appréciation augmentée pour les arts, ou l’élégance de la mélodie ondoyante, ou le fait que le français est ma langue enfantine tout de même. Quoique je l’étudiasse pendant sept ans, j’apprenais le chinois (mon autre langue étrangère) depuis deux fois plus de temps. Et peut-être c’est parce que d’habitude, je suis seulement exposée aux problèmes discutables et questions mondiales par les sources en anglais. La crise des réfugiés à Calais? Le BBC, le CNN, The Economist… Je suis Le Figaro et Le Monde, mais je n’ai toujours pas cliqué sur les gros titres (plutôt que de faire défiler distraitement). Encore une résolution pour la nouvelle année!

Pour conclure, il semble que beaucoup d’aspects de ma personnalité devienne plus prononcés (j’ai utilisé le mot ‘plus’ dix fois dans ce paragraphe jusqu’ici). Peut-être (j’utilise ‘peut-être’ beaucoup aussi, mais ces réflexions sont toujours spéculatives) c’est parce que lorsque j’ai commencé à apprendre le français, je m’étais battu lamentablement pour apprendre le chinois depuis neuf ou dix ans. Par contre, j’ai saisi le français vraiment rapidement, et j’ai obtenu les notes meilleures de ma classe. C’était pas surprenant que je suis légèrement plus hardie quand je suis en mode français. Bon, je réfléchir quelle sorte de personne je suis quand je parle mes autres langues?

Les Mondes entiers

Il y a deux choses que vous ne devriez jamais abandonner: l’instrument et la langue. – Une élève de terminale de mon premier lycée

De toute évidence, j’ai déjà raté le premier lorsque j’ai arrêté de jouer du piano et de la cithare chinoise avant que je sois allée en Angleterre. Et à cause de ma paresse, il se peut que je perde le second aussi. Si vous regardez la page Currently ou mon Goodreads, vous remarquerez que le même livre français avait figuré dans la partie ‘reading’ pendant cinq mois. Donc, ce paragraphe est une tentative de préserver mon aptitude s’effaçante. Notez le mot “s’effaçante” – je m’excuse pour mes fautes nombreuses. Si vous parlez le français, corrigez-moi s’il vous plaît!

J’ai découvert mon amour pour les langues quand j’avais environ sept ou huit ans. J’aimais beaucoup un anime (après coup, l’émission était vraiment hérissante, mais l’intrigue banale plaisais aux écolières jeunes) et j’ai supplié ma mère de me laisser avoir des leçons de japonais. Bien que j’aie commencé cet hobby en raison d’un réflexe soudain, je m’ai rendue compte que je possède un intérêt réel pour l’apprentissage des singularités et des nuances des langues différentes. On peut comprendre les attitudes d’une culture étrangère dans une mesure qu’est impossible d’atteindre avec des autres façons. On peut interpréter leurs médias et publications directement. Et on peut s’entretenir avec les autres qui étions issus des milieux très divers. Contrairement aux autres matières, les langues m’offrent des mondes entiers (🎧 Ce rêve bleu). C’est éculé, mais cette profusion d’opportunités semblait incroyablement séduisante.

Malheureusement, comme la musique, la langue est insaisissable. Sans entraînement continuel, son aisance dégrade rapidement. Il est nécessaire qu’on se plonge dans les œuvres du pays – une tâche intimidante et quelquefois usante. Après tout, de nos jours digitals, il est facile de chercher les sous-titres et les traducteurs intégrés. Pourquoi doit-on utiliser toujours tellement de temps et d’effort? De même, nous savons que les conversations avec les personnes originaires sont l’exercise le plus utile, mais d’habitude, nous sommes trop gênés. L’acquisition d’une langue est un art qui a besoin d’assiduité continue.

Et mon progrès personnel? Ma compréhension du japonais est pratiquement inexistante. Mon vocabulaire latin aussi. En plus de mes langues maternelles (l’anglais, le chinois et le cantonais), ma seule activité linguistique restante est le français. Ce fait me propulse dans l’auto-apprentissage proactif, et la rédaction de cette réflexion. Alors, quelles sont mes prochaines mesures? Bon, il est probablement une sage idée de finir le roman susdit. (Je lis encore le premier chapitre, c’est honteux.) En outre, je prévois de publier au moins un paragraphe français chaque mois. Ainsi, je peux garantir que je rafraîchirai mes compétences régulièrement. Gaspiller encore tant d’ans que je consacrais à étudier une autre langue, quel dommage!